La Cour des comptes vient de publier, ce 12 mai 2010, un rapport intitulé :
"L'éducation nationale face à l'objectif de la réussite de tous les élèves"
Ce rapport (le précédent date d'avril 2003) "entend apprécier si le système éducatif, dans le champ de l’enseignement scolaire public allant de la maternelle au baccalauréat, est bien « conçu et organisé en fonction des élèves », ainsi que l’affirme le premier article de loi du code de l’éducation, et s’il est de nature à favoriser la réussite scolaire de chaque élève, quelle que soit son origine sociale, culturelle, ou géographique."
On peut y lire page 8 :
«Une proportion considérable d’élèves - de l’ordre de 20% - ne maîtrise pas les compétences de base en lecture au terme de la scolarité obligatoire. De nombreux jeunes quittent le système scolaire sans diplôme : en 2007, 18% des jeunes âgés de 20 à 24 ans n’avaient ni baccalauréat, ni brevet d’études professionnelles, ni certificat d’aptitude professionnelle. Enfin, de fortes inégalités sociales subsistent dans le système éducatif : 18% des élèves issus d’un milieu social défavorisé obtiennent un baccalauréat général contre 78% pour les élèves de familles favorisé.»
Est-ce un bien ou un mal ? Le bagage intellectuel n'est pas un signe obligatoire de réussite dans la vie.
Par contre, chaque enfant a-t-il les mêmes choix de scolarisation, les mêmes possibilités d'acquérir les connaissances nécessaires ?
Une étude de l’INSEE souligne le déterminisme très fort des évolutions des élèves entre le cours préparatoire (CP) et la sixième, selon leur milieu d’origine : « Quand leur niveau de compétences à l’entrée au CP les situe parmi les 10% d’écoliers les plus faibles, 27% des enfants de cadres ou de professions intermédiaires, mais seulement 7% des enfants d’ouvriers atteignent aux évaluations nationales de sixième la médiane en français, c’est-à-dire figurent parmi la moitié des élèves qui réussit le mieux.
Réciproquement, les élèves de milieux défavorisés sont plus exposés au risque d’une régression de leurs performances scolaires. Ainsi, quand ils faisaient partie des 10% d’élèves aux compétences les plus assurées, 18% des élèves de familles ouvrières n’atteignent pas la médiane aux évaluations nationales de français de sixième, contre seulement 3% des enfants de familles de cadres ou de professions intermédiaires ».
Petit rappel :
En conclusion, la Cour des comptes fait plusieurs recommandations :
- Transformer la gestion du système éducatif Cpur recom gestion
- Adapter l'organisation scolaire aux besoins des élèves Cpur recom organisation
- Accorder le service des enseignants du second degré à la diversité de leurs missions Cpur recom service
- Accroître la responsabilité des établissements d'enseignement Cpur recom responsabilite
- Engager un effort exceptionnel en faveur des établissements confrontés à la plus grande difficulté scolaire Cpur recom effort
L'intégralité du rapport : CourComptes Education